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Geslin: « Réaliser de belles performances »

Révélé en 2005 grâce à sa troisième place obtenue lors des Mondiaux de Madrid, Anthony Geslin a depuis eu un peu de mal à confirmer malgré quelques belles victoires comme Paris-Camembert en 2006, le Trophée des Grimpeurs en 2007, le Tour du Doubs en 2008 et la Flèche Brabançonne en 2009. En retrait ces deux dernières années, le coureur de la FdJ-BigMat est confiant pour cette année 2012. Au départ de Paris-Nice dimanche, il espère pouvoir se montrer et préparer au mieux la saison des classiques.

Anthony, comment vous sentez-vous en ce début de saison ?

Je ne me sens pas trop mal. Il a fallu reprendre les repères de la course. Puis au fil des étapes, j’ai multiplié les efforts pour retrouver un rythme élevé. La condition et les sensations reviennent rapidement, même si c’est parfois compliqué de s’y retrouver.

Quel est votre programme de course ?

J’ai fait le Trophée Laigueglia, puis le Het Nieuwsblad. Après, c’est Paris-Nice. J’aime bien cette course. C’est une belle épreuve. Quand il y a de mauvaises conditions climatiques, cela peut devenir très compliqué. Le but est de préparer au mieux Milan-San Remo.

Quels sont vos objectifs pour cette année ?

J’aimerais bien regagner une course au plus vite, que ce soit une Coupe de France ou une autre course. Cela ferait du bien au moral car cela fait longtemps que je n’ai pas gagné. C’est important. Je vais également essayer de réaliser de belles performances sur des courses comme Milan-San Remo, sur des classiques où il y a de l’enjeu. J’aimerais bien aussi retourner sur le Tour de France car je n’y suis pas allé l’année dernière.

Quel bilan faites-vous de 2011 ?

Je n’ai pas eu beaucoup de réussite. Il y a eu des périodes où j’étais en forme mais où je n’ai pas réussi à gagner. Il faut faire avec. Ce n’est pas évident, d’autant quand la réussite n’est pas au rendez-vous et que l’on n’est pas un champion capable de s’imposer partout. J’ai eu aussi pas mal de chutes. Les années se suivent mais ne se ressemblent pas forcément.

Contador, « un fiasco total »

La FDJ-Bigmat en World Tour cette année, c’est une satisfaction.

C’est bien car on a un bel effectif. Cela va permettre à pas mal de jeunes de découvrir le haut niveau, les grands Tours et les classiques internationales.

En 2005, vous vous révélez au grand public en prenant la médaille de bronze lors des championnats du monde de Madrid, derrière Tom Boonen et Alejandro Valverde. Cela a-t-il changé quelque chose dans votre carrière ?

Cela a changé ma notoriété et la façon dont j’ai été vu par les autres équipes. Sur certaines courses, j’ai réussi à prendre quelques responsabilités. C’est bon pour la confiance. C’est important.

En 2009, vous remportez la Flèche Brabançonne et terminez à la deuxième place des championnats de France derrière Dimitri Champion. Est-ce la meilleure saison de votre carrière ?

Ce fut une année complète. J’ai obtenu quelques places sur des épreuves de Coupe de France et des courses d’un jour. Terminer deuxième des championnats de France, cela a été un peu le regret de ma carrière. En 2010 et 2011, cela a été moins bien. J’ai payé le contrecoup de 2009. Je pense que cela peut avoir une incidence. Il ne faut pas se prendre la tête et continuer à travailler correctement. Il faut aussi un petit facteur chance qui fait que l’on est capable de passer de bonnes journées.

Un mot sur la suspension d’Alberto Contador. Qu’en pensez-vous ?

Je trouve ridicule que le jugement soit intervenu aussi tard. Je crois qu’il y a prescription. Il a été contrôlé positif et a donc été suspendu. Je suis d’accord. Mais prendre une décision deux ans après, c’est trop tard. C’est inadmissible qu’il soit suspendu de façon rétroactive. L’UCI fait peut-être cela pour prendre de l’argent car Contador est soumis à une amende de deux millions d’euros. Au mois d’août, il va pouvoir reprendre la compétition et participer à la Vuelta. Qu’il soit déclassé du Tour de France, c’est n’importe quoi. A partir du moment où il est positif, il faut qu’il soit arrêté en attendant la suspension. Il a continué à courir et n’a pas perdu son niveau. C’est un fiasco total. On n’est à la limite de la prescription. Cela fait un an et demi que l’on ne parle que de cela. C’est très négatif pour le cyclisme.

Camille Fischbach